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J'adore le ciné depuis que je suis toute petite. Aujourd'hui je débute mon blog pour diffuser ce que je pense.

18 Aug

Scooby-doo

Publié par Joulietta

Scooby-doo

Mystère et Cie n'a pas pu résister aux besoins de reconnaissance des individualités qui composaient le groupe. Chacun est parti de son coté le cœur lourd, mais d'un pas décidé. Ce n'est que deux ans plus tard et à la faveur d'une mystérieuse invitation sur Spooky Island que les quatre limiers plus Scooby-doo se retrouvent enfin. Devant les phénomènes paranormaux qui hantent le centre de loisirs, ils ne tardent pas à reformer le groupe. A eux cinq et grâce à leur flair légendaire, ils vont essayer de déjouer au plus vite les plans machiavéliques qui se trament dans l'ombre de l'énigmatique chef de l'île, Emile Mondavarious.

Pauvre Scooby !


Il faut vraiment s'accrocher pour trouver quelque chose de positif à dire sur cette adaptation ciné de Scooby-doo. Même si d'un point de vue objectif le dessin animé reste tout à fait honnête dans nos mémoires, il était peut être mal venu de vouloir lui donner une seconde vie au cinéma. Comme quoi l'adage qui veut que ce soit dans les vieux pots que l'on fasse les meilleures soupes ne se vérifie pas toujours. A la source, les aventures du chien détective furieusement affamé se déclinent sur plus de trois cents épisodes. Sa construction est d'une logique implacable, avec une énigme, un mystère, un fantôme qui à la fin devient invariablement une supercherie éventée par nos cinq amis. Les personnages parfaitement ciselés avaient systématiquement le même rôle dans chaque épisode et n'évoluaient pas d'un iota. Vous pouvez vous amuser à regarder l'épisode 36, ou le 255, rien ne change, rien ne bouge. Difficile dans ces conditions de faire du neuf avec du vieux et surtout de tenir la distance pendant plus d'un heure.



Une adaptation ciné ratée


C'est pourtant ce que les scénaristes ont essayé de faire avec un succès somme toute contestable. L'intrigue est d'une affligeante banalité et même si la recette du cartoon est simple, ils réussissent l'exploit de ne pas complètement la respecter. Notamment l'intention du dessin animé de toujours trouver une explication logique à un phénomène paranormal (le plus souvent décortiquée en long en large et en travers par Vera), qui n'est plus du tout une préoccupation du scénario. Fantômes, spectres et autres créatures se promènent donc tout le long du film sans qu'une seule fois leur présence ne soit plausiblement expliqué. On nage en plein fantastique et c'est bien dommage. Quand on essaye d'adapter une dessin animé qui à la base n'a pas beaucoup de ressort dramatique en balayant d'un revers de pellicule sa fonction principale (expliquer l'inexplicable), il y a peu de chance pour que le reste tienne la route. Si en plus les effets spéciaux ne suivent pas, on risque carrément la déroute. Le choix d'un Scooby-doo tout numérique est certes audacieux mais Raja Gosnell n'est pas Spielberg. Sa réalisation reste morne et plate, ne répondant qu'à un cahier des charges faisandé. Il est aussi à propos avec ses effets numériques qu'une huître dans un banana split. On ne compte pas les fautes de raccord, les comédiens qui louchent à coté de l'animal,et la faible exploitation qui est faite de la synthèse. De plus quand ces images sont accompagnées par des dialogues plus que douteux, mêmes pas du niveau des rushs de Glitter, on est confronté au pire. Ponctuez le tout par des gags bien lourds, bien gras, à faire passer un ZAZ pour un questionnaire d'entrée à l'académie française, et cette version ciné de Scooby-doo devient invariablement une tentative veine de faire de la qualité, mais bien réelle de faire du pognon. Il ne reste guère que la motivation sincère du casting pour se dire qu'on ne se moque pas complètement de vous. Sarah Michel Gellar en tête essaye tant bien que mal de faire exister le Scooby, mais la mayonnaise est déjà trop mal engagée pour en distinguer les éventuelles saveurs. Même si ça peut paraître un peu réducteur, les plus jeunes d'entre nous trouveront une légère satisfaction au détour de deux trois scène où ils pourront éventuellement se fendre de quelques sourires. Mais pour les nostalgiques et les autres, un neurone suffit amplement pour regretter de ne pas être allé voir ou revoir L'Age de glace ou Lilo et Stitch.

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