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J'adore le ciné depuis que je suis toute petite. Aujourd'hui je débute mon blog pour diffuser ce que je pense.

15 Jun

Riders

Publié par Joulietta

Riders

Que ce soit à rollers, en parapente, en voiture ou à vélo, Slim, Otis, Frank et Alex ne lésinent pas sur les moyens pour se faire des banques en pagaille. La police, impuissante dans un premier temps, commence à en avoir marre de devoir les laisser filer à chaque fois. Elle décide d'employer les grands moyens pour les interpeller. Sans compter que les quatre braqueurs adeptes de sports extrêmes ont dérobé le mauvais paquet à la mauvaise personne. Et la police ne devrait pas tarder à être le cadet de leurs soucis.



Une grande supercherie

Que les choses soient claires. En dépit du titre, d'une affiche très orientée, et d'une bande annonce qui ne l'est pas moins, Riders n'est pas un film basé sur des braqueurs et baignant dans l'univers des "rollerbladers". La seule et unique scène mettant en avant des patineurs dure 3 minutes tout au plus. Et même si elle est plutôt pas mal filmée, avec une utilisation particulièrement plaisante des ralentis, et la présence savoureuse d'une caméra subjective, elle reste tout de même largement frustrante. Tout spectateur qui aurait eu la tentation d' aller voir le film pour l'argument "rollers" devra nécessairement se faire une raison. En effet, s'il y a un intérêt à Riders, il est ailleurs…



Pirès se fait plaisir, le spectateur non !


Gérad Pirès, non content d'avoir complètement assouvi sa fibre d'amateur averti de cascades en tout genres sur Taxi, se lâche littéralement sur Riders. L'intention est heureuse et sûrement sincère. Le problème est que ses ambitions reposent sur un vide scénaristique sidéral que les plus indulgents d'entres nous pourront qualifier de "scénario de bistrot", et encore après six mois de stage zen au Tibet avec une tahitienne accueillante. Même Rob Cohen avec son The Fast and the Furious, avait fait preuve d'un peu plus de savoir faire et d'originalité pour pomper les bases de Point Break (c'est vous dire). On change le sexe du flic et du leader de l'équipe des braqueurs, et le tour est joué. Manque à ce fatras surréaliste une once de talent et un tant soit peu de cohérence. Les scènes invraisemblables se succèdent presque avec culot. Des personnages inconsistants balancent des répliques si pathétiques qu'elles vous donneraient presque envie de signer une pétition favorisant l'intronisation de Lagaffe à l'académie française. Pendant ce temps là, Pirès nous autopsie avec sa caméra le châssis d'un camion au ralenti, (Permis de tuer, vous avez dit Permis de tuer ?), et sombre dans le ridicule lors de la mise en scène de la mort d'un des méchants (à l'image de la scène de L'Arme fatale 2 où une planche de surf vient s'empaler après moult concours de circonstance dans la tête du brigand, l'humour et le décalage en moins, le méchant de Pirès venant de tuer une des protagonistes du film).


Pirès est bien plus à l'aise avec les 38 tonnes que les 55 kilos d'Henstridge

Et enfin l'apothéose : la scène d'amour ! On peut même parler d'exploit, puisqu'il réussit avec une réalisation insipide et un montage à la tronçonneuse atomique à rendre Natasha Henstridge (et sa doublure par la même occasion) aussi insignifiante qu'un râteau sans dents. Nous on veut bien que Bruce Payne, même dirigé par De Palma, soit totalement insignifiant, même si le bougre parvient encore à nous étonner dans Riders puisqu' il prouve qu'il peut faire pire dans l'apologie du vide inexpressif que lors de ses précédentes prestations (en vrac : Highlander : endgame, Passager 57 ou encore Donjons & dragons). Mais filmer l'actrice qui nous a littéralement enflammés dans La Mutante ou Ghost of Mars comme on filmerait un "pneu de tracteur", il faut quand même y mettre du sien. Seul Stephen Dorff s'en sort relativement bien. Il convient en effet de saluer les efforts du comédien pour faire exister un personnage qui, sur le papier, est ingérable. Dans l'ensemble, les amateurs de cascades en tout genres pourront éventuellement, sur un malentendu, (comme échapper à une projection de La Repentie en version polonaise non sous-titrée diffusée dans la salle d'à coté, mais ce n'est qu'un exemple…) y trouver leur compte. Les autres se feront une raison et iront revoir Taxi, en se disant que finalement, ce n'était pas si mal.

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