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J'adore le ciné depuis que je suis toute petite. Aujourd'hui je débute mon blog pour diffuser ce que je pense.

15 Jun

La Reine des Damnés

Publié par Joulietta

La Reine des Damnés

Lassé des contraintes imposées par sa condition de vampire, Lestat décide de plonger dans un très long sommeil. Deux siècles plus tard, il s'éveille en plein cœur des années 90 avec la sensation que cette époque peut lui permettre d'assouvir tous ses plaisirs. Il met fin à la légendaire discrétion des vampires en intégrant un groupe de rock. Désormais, une unique pensée l'obsède, réussir à réveiller la seule femme capable de mettre fin à sa solitude, la puissante Reine des Damnés…



Le retour de Lestat

Nombreux sont les fans de films de vampires à saliver depuis un bon moment en attendant la sortie de ce nouveau volet des aventures de Lestat. Il faut dire que ce célèbre et séduisant vampire créé par la romancière Anne Rice avait déjà fait l'objet d'une adaptation cinématographique en 1994 avec Entretien avec un vampire. Sublimé par la beauté plastique de ses principaux interprètes, Tom Cruise et Brad Pitt, et par la réalisation à l'esthétique impeccable de Neil Jordan, le film avait connu un énorme succès auprès du public comme de la critique. Il est à noter que la star des Mission : Impossible n'a pas souhaité reprendre son rôle pour ce second film adapté des "Chroniques du vampire" d'Anne Rice.



Un nouveau visage


Tom Cruise a ainsi cédé sa place au jeune et charismatique Stuart Townsend, un acteur que les cinéphiles français ont pu découvrir en 2000, dans le film Mauvaise passe de Michel Blanc. Passé la surprise de voir Lestat prendre un nouveau visage (et par la même occasion, une nouvelle couleur de cheveux !), on découvre tout au long du film une interprétation plutôt réussie, lorgnant astucieusement vers celle d'un certain Brandon Lee pour The Crow. Malheureusement, ici, nous sommes bien loin des qualités techniques du bijou d'Alex Proyas. Car ce ne sont pas seulement les traits de Lestat qui ont changé, mais aussi cette ambiance fabuleuse, mi-sulfureuse, mi-glauque, qui avait fait le bonheur des fans de cinéma fantastique en 1994.



We will rock you



Le moins que l'on puisse dire, dès les premières minutes du film, c'est que notre vampire évolue désormais dans une atmosphère survoltée. Devenu leader emblématique d'un groupe de "heavy metal", Lestat n'est visiblement pas décidé à se faire aussi discret que par le passé. Pour le spectateur, une telle métamorphose se traduit par une musique percutante, œuvre conjointe de Richard Gibbs, compositeur des B.O. de films comme Tueurs Nés ou Say Anything, et de Jonathan Davis, chanteur vedette du célèbre groupe Korn. Dans leur sillage, les deux virtuoses entraînent d'autres ténors du genre comme Marilyn Manson, Static-X ou Linkin Park. Le plus remarquable, c'est que cette bande originale constitue véritablement le point fort du film. Une qualité qui aurait peut-être parfois tendance à nous faire oublier les défauts de cette production hollywoodienne très "tendance"…



Une caméra paresseuse


Ce mois-ci, La Reine des Damnés sera directement confronté à une autre film de vampires, le Blade II de Guillermo Del Toro. Dans ces conditions, pas simple de séduire un public exigent qui ne manquera pas d'établir des comparaisons, hasardeuses ou non. Le problème, c'est que cette réaction des plus logiques pourrait bien causer quelques problèmes aux nouvelles aventures de Lestat. En effet, malgré des effets visuels plutôt bien trouvés et quelques séquences enthousiasmantes, la réalisation de Michael Rymer (Gangster Cop) se fait ici par trop classique. Si une telle simplicité dans la mise en scène sied parfaitement à des films à l'horreur toute suggestive, elle s'accommode assez mal des scènes d'action qui parsèment La Reine des Damnés. D'autant qu'elle aurait même tendance à mettre en avant un cruel manque d'originalité dans la construction de l'histoire.


Mortelle beauté


Entre les combats qui empruntent beaucoup au premier Blade et certains passages du scénario qui rappelleront quelques souvenirs aux fans de la série TV Buffy, le film pourrait presque se comparer à un produit pour adolescent, dans le veine d'un Scream ou du plus récent Bones. Heureusement, deux séquences méritent vraiment l'attention des amateurs du genre. La première consiste en un long flashback très instructif quant aux origines de Lestat. On y découvre un Vincent Perez moins agaçant qu'à l'habitude dans le rôle du mentor de Lestat et l'existence d'une Reine des vampires. Cette Reine, c'est Akasha, magnifique créature interprétée par la regrettée chanteuse Aaliyah. D'abord présentée sous forme de statue, elle prend par la suite forme humaine, sa résurrection donnant lieu à la seconde séquence la plus réussie du métrage, un combat spectaculaire dans une boîte de nuits pour vampires. La silhouette gracieuse d'Aaliyah apparaissant au milieu des flammes ne manquant pas alors d'exercer une fascination certaine pour son interprétation.


Oui, mais alors ?


Dommage qu'un tragique accident nous prive du talent naissant d'une jeune actrice (et chanteuse !) dont la carrière semblait promise aux plus hauts sommets avec sa participation prévue aux deux prochains volets de Matrix. Elle est heureusement l'un des éléments les plus attachants de La Reine des Damnés, ajoutant ainsi une valeur supplémentaire et salvatrice à l'ensemble du film. Au final, on passe un bon moment, tout en sachant pertinemment que l'on n'en gardera pas un souvenir impérissable, sauf, peut-être, à travers sa formidable B.O. (une incitation à l'achat ? Tout à fait !).
La Reine des Damnés est un mets intéressant, à déguster du bout des dents, pour éviter tout risque d'écœurement !

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